BESSINES
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Place de la mairie 79000 BESSINES   05.49.09.10.64
Histoire et patrimoine

Histoire et patrimoine de Bessines

Situation géographique

Bessines est un village français, situé dans le département des Deux- Sèvres et la région Nouvelle-Aquitaine. Il appartient au Parc Naturel Régional du Marais Poitevin et fait partie de la Communauté d’Agglomération du Niortais. C’est un village d’agriculteurs lié à la proximité des Marais.

Ses habitants sont appelés les Bessinois et les Bessinoises.

La commune s'étend sur 11,4 km² et compte 1 701 habitants depuis le dernier recensement de la population datant de 2006. Avec une densité de 149,1 habitants par km², Bessines a connu une nette hausse de 25,4% de sa population par rapport à 1999.

Situé à 9 mètres d'altitude, le village de Bessines a pour coordonnées géographiques

  • Latitude: 46° 18' 7'' nord
  • Longitude: 0° 30' 14'' ouest

Histoire

En l'an 400 avant Jésus- Christ, des peuples celtes venus du nord s'installent en Gaule , les Pictons, qui donneront leur nom au Poitou. La présence humaine à Bessines est attestée au moins depuis le Ier siécle de notre ère, grâce à la découverte d'une sépulture en 1973, sur l'axe Niort-La Rochelle, lors des travaux de construction d'un magasin.Peu à peu les hommes vont apprendre à tirer leur subsistance du marais, des Seigneuries comme celles de la Pierre Levée à Chanteloup se constituent, le centre bourg se formant petit à petit autour de la rue du four, entamant son développement à partir du début du XIXe siècle.

Le nom de notre commune a connu de nombreuses variantes, depuis le celte bezine ou bizine signifiant algue ou varech, car la mer à l'époque envahissait tout le golfe des Pictons, la villa Sancti Caprasii in vicaria Basiasincse à la fin du Xe siècle signalant l'existence d'une église Saint Caprais, villa Bassinas en 1096, Bassine en 1390, Bessines en 1419... puis à nouveau Baissine en 1645.         

... entre coteau et marais

Village développé autour de l’ancien domaine de Bassinius, riche propriétaire terrien gallo-romain, Bessines se situe à la croisée de l’Aunis et du Poitou. Bordée par le bief Jaron et la Vieille Sèvre, cette commune rurale se niche sur le flanc d’un coteau qui dominait l’ancien Golfe des Pictons. Son église romane Saint-Caprais, étape sur le Chemin de Compostelle, et ses voies d’eau vous ouvrent la porte du Marais Poitevin. Son marais est classé en Biotope et Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique. En 2011, Bessines adhère à la charte Terre saine de la région Poitou-Charentes en adoptant des solutions alternatives pour devenir une commune d’excellence environnementale (réduction de la consommation de pesticides, tonte raisonnée permettant de conserver des bosquets et des essences singulières ou protégées et le retour d’insectes, ensemencement en plantes florales de jachère de 1 200 m2 de bordures de voies). Le paisible bourg a également accueilli nombre de personnalités des arts plastiques ou du 7ème art dont la plus célèbre est Jean Richard, le seul acteur au monde à avoir interprété l’ensemble des Commissaire Maigret de Georges Simenon et qui est né en 1921 à Bessines, au manoir de la Pierre Levée (propriété privée du XVe siècle).

L’Eglise Saint Caprais

Située un peu en dehors du village en surplomb de la ville de Niort, cette église romane du XIIe siècle est dédiée à saint Caprais. Elle est inscrite à l'inventaire des Monuments Historiques depuis 1985. Un lieu de culte présent en ce lieu à la fin du Xe siècle, est la propriété de l'abbaye de Saint Liguaire. Les voûtes de l'église du XIIe, reconstruites à l'époque gothique, s'écroulent lors des attaques des guerres de Religion dans le dernier tiers du XVIe siècle. De nombreuses fois restaurée du XVIIe au XIXe siècle, elle devient bien national pendant la Révolution comme le presbytère et la ferme qui sont vendus à un particulier, puis rachetés par la municipalité en 1819. Grâce à la volonté de l'association Bessines animation, des Amis de Saint-Caprais et de la municipalité, de gros travaux sont engagés dès 1985,Des expositions et des concerts avaient préalablement permis de la remettre en valeur.

Dans le choeur, une poutre de gloire est érigée et consacrée en l'an 2000 pour célébrer le millénaire de l'église. Cette œuvre de Laurent Page, artiste niortais demeurant à Saint Liguaire et disparu en 2007, représente le Christ de l'Ascension, entre sa mère et saint Jean. En 2003, le choeur est rehaussé de marches en bois, et une table eucharistique en merisier, un ambon et un pupitre, réalisés par Michel Poussou, y sont placés.

Le cimetière et la croix Hosannière

On ne peut plus l’ignorer tant elle impose sa fraiche blancheur. De discrète, elle est devenue altière. Implantée dans le cimetière en bordure de la voie jacquaire (voie des Plantagenets), elle invite à l’arrêt. En levant le regard, son élégance transparaît. En lisant la description de J.Berthele en 1896, c’est moins évident : « c’est une pyramide quadrangulaire dont les arrêtes sont amorties en tores. Elle repose sur un piédestal cubique mouluré ».

Une inscription mentionne qu’elle a été érigée en 1771 à la demande de l’abbé Bert, alors curé de la paroisse. Son implantation Est Ouest au milieu de tombes de notables relève d’un choix. Isolée à l’origine, la croix s’est vue jouxtée par des tombes. La plus récente est celle de l’abbé Berthelot (1872-1946), curé de Bessines pendant 43 ans. Les fidèles rassemblés près de la croix avaient une prière pour chacun d’eux, une façon de perpétuer leurs mémoires. En son sommet nous apercevons le christogramme IHS, trois premières lettres du mot Jésus en grec, ou pour les latinistes « Jésus Sauveur des Hommes. »

Ces rassemblements avaient lieu à l’occasion des processions rituelles, pour les Rameaux et lors des Rogations.

La fête des Rameaux se célèbre encore de nos jours. Les fidèles de l’époque, déposaient l’hosanne (rameaux de buis) en chantant des Hosannas à la gloire de Dieu... d’où l’appellation Croix Hosannière.

Les processions des rogations sont tombées en désuétude. Jadis, les 3 jours précédant l’Ascension voyaient des fidèles défiler derrière le prêtre en chantant au travers de la campagne pour implorer des récoltes abondantes.

La Mairie

La mairie actuelle était en 1858 une « maison d'école » composée d'une classe mixte et d'un logement destiné à l'instituteur. Une salle fut bientôt consacrée aux assemblées municipales, puis au gré des agrandissements de l'école, comme par exemple avec la construction de l'école de filles en 1882-1884, les services municipaux s'y installèrent.

La mairie est inaugurée après rénovation et avec accès sur la façade principale le 15 juin 1985. De nouveaux travaux sont engagés en septembre 2018.

Deux rues de la commune portent les noms de maires célèbres : la rue François Lorioux, premier maire de la commune en l'an II (1793), et la rue François Guibert, maire de 1803 à 1816, et connu jusqu'à la capitale pour sa rencontre assez cocasse mais efficace avec Napoléon Ier le 7 août 1808 à la Préfecture de Niort.

Le Marais Poitevin

Loin de la frénésie des métropoles, retrouvez la quiétude d’un espace préservé, un monde de silence et de rencontres inopinées.

Façonnés par l’homme depuis plus de 10 siècles, les paysages du marais sont une invitation à la détente. Ici le temps n’est plus compté. L’activité économique ancestrale n’était pas compatible avec les c o n t r a i n t e s d e s temps modernes. Depuis des décenn i e s l a c u l t u r e des mogettes a disparu. L’élevage s’est raréfié et la surface des prairies a diminué au profit des peupleraies. Progressivement les marais accessibles uniquement par bateau ont été délaissés et se sont ensauvage. Il reste les cartes postales et les fêtes estivales pour rappeler ces temps anciens au fil de l’eau. Le marais mouillé est un site d’intérêt majeur sur le plan écologique et paysager. Depuis 2005, le Conservatoire d’Espaces Naturels de Nouvelle Aquitaine (CEN) a pour mission de maintenir et de reconquérir des prairies et des habitats favorables à l’accueil d’une faune patrimoniale. Les vaches font leur retour, les peupliers montent la garde autour des prés et les frênes têtards ancrent les berges. Laissez libre cours à votre curiosité et explorez les conches et les rigoles de la Venise Verte. Choisissez une plate et empruntez un circuit balisé. Assis dans votre barque (plate), les berges concentrent votre regard, la voute de verdure vous invite à la méditation. Alors vous profiterez du spectacle unique que vous réserve le site classé du Marais Poitevin. Le label Grand Site de France a été attribué, à nouveau, au parc naturel interrégional du Marais Poitevin en 2014

Personnalité liée à la commune

Jean Richard, comique troupier, directeur de cirques, créateur de la Mer de sable à Ermenonville dans l'Oise et surtout incarnation du Commissaire Maigret à la télévision pendant de nombreuses années, est né à Bessines le 18 avril 1921, au lieu dit La Pierre Levée, dans le manoir de ses grands parents Boinot. Une plaque a été inaugurée non loin de cette bâtisse en avril 2016.Une rue de Chanteloup porte le nom ce cet artiste et le groupe scolaire de notre commune, a été dédié en 2016 à Jean Richard, décédé à Senlis, le 12 décembre 2001.

Découvrez ici : LA BIOGRAPHIE DE JEAN RICHARD   ///   LA FILMOGRAPHIE DE JEAN RICHARD   ///   JEAN RICHARD DANS MAIGRET   ///   LE CIRQUE   /// OPÉRETTE ET Cie

Pierre Levée, une pépite dans la commune de Bessines

Situé à flanc de coteau et dominant l’ancien Golfe des Pictons, actuel Marais PoitevinLe Logis de Pierre Levée a traversé l’histoire, pour arriver jusqu’à nous.

Bâtie aux alentours du XVème siècle, cette demeure seigneuriale a conservé des éléments du passé, comme sa tour, son four à pain et quelques souterrains dont le secret reste bien gardé par notre famille.

Propriété de la famille des Seigneurs de Chateauneuf jusqu’aux premiers grondements de la Révolution, Le Logis de Pierre Levée passe ensuite de famille en famille, jusqu’à Jean Richard qui naquit ici en 1921. Il y passa toute son enfance, y découvrit sa passion pour les animaux ; passion, qu’il cultivera plus tard en créant en 1963 « la Mer de Sable » à Ermenonville (Oise), 1er parc d’attraction à la Française, puis plus tard le cirque Jean Richard.

(source  et crédit photo: https://logis-pierrelevee.com/)

L’homme de Bessines

Les petits hommes verts de Fabrice HYBER sont devenus les ambassadeurs de notre commune

L’homme de Bessines est né officiellement le 19 octobre 1991 avec l’implantation de six statues reparties sur toute la commune.

Mais alors qui est L’Homme de Bessines ? C’est une sculpture anthropomorphe créée par Fabrice HYBER dans le cadre d’une commande publique du Maire de Bessines de l’époque, Claude JUIN. Le plasticien a alors créé ces petits hommes en bronze peints en vert, à partir d’un moulage de son propre corps, réduit de moitié. Ces humanoïdes de 87 cm de haut, troués comme des passoires, recrachent l’eau par les onze points dont ils sont percés, de la bouche au sexe en passant par les yeux, les narines et les tétons… A l’image d’un être condamné à muter et à générer des variants, l’Homme Vert a été pensé dès sa création pour être reproduit à l’infini. C’est ainsi qu’il a essaimé à plusieurs centaines d’exemplaires partout sur la planète (Lisbonne, Tokyo, Londres, Shanghaï…). Seul ou à plusieurs, de tailles variables, il a été décliné en différents matériaux du bronze à la céramique, de la fonte à la résine. Et même en 2022, dans le bassin du Palais Royal à Paris, une femme verte s’est glissée parmi trente hommes verts. Nouveau variant. Un Homme de Bessines géant, haut de 6 mètres et taillé dans du bois, va prendre pied outre-Atlantique , à Marfa , au Texas.

Encore un nouveau variant

Partez à la rencontre de cet Homme de Bessines intemporel devenu l’ambassadeur de notre commune. « Peu importe la matérialité de l’œuvre, seule compte sa capacité à déclencher des comportements » Fabrice HYBER.

Le Carmel

Installées de 2009 à 2021 sur la commune de Bessines, les carmélites de Niort, fidèles à leurs vœux, vivent leur engagement et témoignent de leur foi depuis plus de 350 ans en Poitou.Les premières carmélites, venant de Paris, arrivent à Niort en 1648. Elles fondent un monastère où elles restent jusqu'à la Révolution.Un nouveau couvent est construit rue de Strasbourg sur les plans de Pierre-Théophile Segretain, architecte départemental, et auteur, entre autres, de la prison et de la préfecture de Niort.L'église est consacrée en 1868.

Mais en 2006, en raison de difficultés d'entretien du couvent devenu trop vaste, les religieuses décident de de faire construire un bâtiment plus adapté à leurs besoins, et achètent un terrain à Bessines. 

Le monastère du Carmel est consacré par Monseigneur Rouet archevêque de Poitiers, le 21 novembre 2009, Ce monastère peut recevoir dix-huit religieuses, et comprend, outre la chapelle, des salles pour accueillir les groupes et deux chambres pour les retraites.

A partir de 1973, les Carmélites de Niort ont élaboré la recette d'un gâteau qui a fait leur réputation en dehors de leur vocation religieuse. Il s'agit du SCOFA, dont elles ont jalousement gardé la recette jusqu'en 2002. A cette date, les Bénédictins de Ligugé dans la Vienne, puis les Carmélites de Bayonne et de Lisieux, ont pu à leur tour fabriquer cette pâtisserie composée de Sucre, Crème, Oeufs, Farine et d'Amandes = SCOFA!

Les religieuses ne le fabriquaient plus sur place ces dernières années, mais on peut encore en acheter dans différents points de vente de la commune (boulangerie La Bessinoise par exemple).

L'Angélique

Depuis le 12ème siècle, une plante à l’origine mystérieuse, cultivée au cœur du Marais Poitevin, perpétue un savoir-faire ancestral et continue à distiller ses bienfaits sur le territoire, et même au delà ...

L’angelica archangelica, l’angélique herbe des anges...

Ce n’est qu’au 18ème siècle que les religieuses de Niort ont eu la bonne idée de donner à cette plante aux vertus réputées médicinales la renommée d’une friandise, en lui appliquant la technique du confisage.

L’angélique s’ouvre alors au marché du secteur alimentaire. Sous forme de bâtons confits tout d’abord, puis de liqueur et d’huiles essentielles qui deviennent des produits de base. Elle est tonique, stomachique, sudorifique, antispasmodique, carminative, purgative, expectorante, emménagogue, digestive et... anti-pesteuse ! Elle soigne la tuberculose, la malaria, la fièvre typhoïde, la petite vérole, les rhumatismes, la cellulite, la colique, la goutte, les ulcères, l’anémie, l’impuissance, les morsures et les maux de dents. Après la terrible peste de 1603, "l'herbe des anges" est cultivée en grand à Niort, les pieds dans l'eau et la tête au soleil.

De la tête aux pieds, tout est bon dans l'"angelica archangelica" : graines, tiges, feuilles et racines Aujourd’hui, l’ombellifère est transformée pour confectionner de la liqueur, des tiges confites, des sujets sculptés, de la crème, de la confiture, des bonbons et des chocolats. En 2006, l’angélique confite a été qualifiée et agréée par l’Institut Régional de la Qualité Agroalimentaire (IRQUA). Elle entre dans la composition de la suze, du pernod, de la chartreuse, de la Bénédictine… et parfume le gin et la vodka. Elle est aussi utilisée en cosmétologie, en parfumerie et en produits phytosanitaires. Aujourd’hui, une association de promotion, des producteurs-transformateurs, des artisans boulangers-pâtissiers et des restaurateurs oeuvrent inlassablement pour lui redonner ses lettres de noblesse.

En 1833, dans son grand dictionnaire de cuisine, Alexandre Dumas écrivait d’ailleurs «(...) il n’est pas prétentieux de croire que la meilleure liqueur d’angélique se fabrique à Niort (...)»

(Source : Association de Promotion de l'Angélique Niort-Marais Poitevin - http://www.angelique-maraispoitevin.fr/)

(Crédit photo : https://www.niortmaraispoitevin.com/)

Merci à Marie-Laure VIART qui nous a transmis  une partie de ces lignes.

Découvrez la carte interactive de la commune de Bessines

La section "Recherche Historique"
de Bessines-Animation vous présente ses 10 livrets historiques

Son objectif est de faire revivre le passé à travers les archives, autres écrits, cartes postales, articles de presse, photos, témoignages, etc. Elle tient à rendre hommage aux personnes qui se sont interessées depuis quelques décennies à l'histoire locale et dont les travaux permettent aujourd'hui une telle publication.

Elle remercie tous ceux qui se sentent solidaires dans cette motivation et qui seraient susceptibles d'apporter des éléments ou des documents supplémentaires. Le temps presse avant que tout ne tombe dans l'oublis.

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